Meurtriers sans visage – Henning Mankell

Couverture - Meurtriers sans visage

Henning MANKELL

Meurtriers sans visage : Une enquête du commissaire Wallander

(traduit par Philippe Bouquet)

Editions Points, 2003.

385 pages.

Collection Policier.

.

Présentation de l’éditeur

Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme murmure un mot : « étranger ». Il n’en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d’asile de la région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes…

Mon avis

Meurtriers sans visage démarre sur un meurtre sauvage et violent. Le paysan et sa femme sont retrouvés, torturés par leurs agresseurs. L’homme est mort, mais la femme survivra jusqu’à l’hôpital où, alors qu’elle reprend conscience, elle prononcera un seul mot, qui divulgué déclenchera d’autres crimes. Wallander et son équipe doive gérer l’enquête sur le double meurtre et fouiller le passé des victimes, en même temps qu’ils doivent affronter de nouveaux meurtriers, ceux qui menacent de s’en prendre à des demandeurs d’asile pour les punir des deux meurtres.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce roman policier, c’est la manière dont les enquêteurs sont humanisés. Ils ne sont pas juste un rouage de la machine que commande le commissaire. Wallander en particulier revêt la figure d’un policier à la vie personnelle compliquée, qui donne de sa personne lors des enquêtes, et qui n’est pas forcément un citoyen modèle, porté sur l’alcool, avec des problèmes d’estomac. Cela redonne un visage au polar : la psychologie est d’avantage exploitée que les péripéties de l’enquête. L’ambiance est également particulière. Nous sommes en pleine campagne, les gens semblent repliés sur eux-mêmes, sans compter l’atmosphère xénophobe qui s’accentue avec la deuxième enquête.

L’enquête en elle-même est tortueuse. Les inspecteurs sont méticuleux, et l’enquête s’allonge, d’autres évènements viennent s’intercaler, et ça s’éternise d’autant plus. Le résultat est assez étrange, parce qu’on attend d’avoir la résolution du meurtre à la fin et en même temps, c’est très dilué, on explore une multitude de pistes, on fait des erreurs, on retourne en arrière… A cause de ça, j’ai moyennement accroché au roman. L’enquête ne m’a pas tenue en haleine et ça m’a moyennement intéressée d’assister aux frasques du commissaire. On m’avait dit beaucoup de bien des romans d’Henning Mankell, et je suis satisfaite, mais sans plus. On a l’impression que l’intrigue s’essouffle trop vite, et cette retombée du rythme est simultanée à une retombée de l’intérêt pour le roman. J’espère que ça n’apparaîtra plus dans les autres romans, parce que je suis bien décidée à retenter ma chance avec Wallander.

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