Steve AUGARDE
Le peuple des Minuscules, tome 1
(traduit de l’anglais par Jean Esch)
Editions Albin Michel, 2011
422 pages
Collection Wiz
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Présentation de l’éditeur
C’est un peuple minuscule qui vit dans les bois et dont l’existence doit demeurer secrète. Maintenant tout est changé car ils sont en grand danger. Certains sont prêts à demander leur aide aux humains. D’autres préfèrent taire la menace qui les guette, quitte à disparaître. Jusqu’au jour où pénètre dans la forêt une jeune humaine appelée Midge…
Mon avis
Ce roman, je l’ai emprunté à la bibliothèque avant tout pour sa couverture : une couverture cartonnée, en dur, avec pour image un dessin bleu et argenté pour une ambiance féérique. En lisant le résumé, je m’attendais à une intrigue féérique, selon le schéma classique « immersion d’humain dans une monde féérique qui ne leur veut pas que du bien », ou encore « aventures d’enfants dans un monde magique », un peu comme Fablehaven. Mais finalement, c’est assez différent et ça m’a agréablement surprise.
L’auteur nous fait suivre Midge, une fille de douze ans, qui passe des vacances seule chez son oncle, alors que ses cousins sont chez leur mère divorcée et que sa mère, musicienne, fait une tournée de concerts. Citadine, elle se plaît pourtant très vite dans cette ferme délabrée perdue au milieu des champs et des forêts. Jusqu’au jour où elle trouve un petit cheval ailé blessé. Ce cheval est intelligent et est capable de lui parler par la pensée. Par son intermédiaire, Midge va rencontrer les Minuscules, peuple composé de cinq tribus différentes qui se méprisent les unes les autres.
L’aspect féérique est moins flagrant que dans Fablehaven. Il n’y a pas vraiment de magie apparente, seulement des êtres de petites tailles, avec des caractéristiques physiques particulières (des ailes de chauve-souris par exemple). Et si un danger les menaces, il n’est pas désigné comme étant une force maléfique qui voudrait soumettre le monde. C’est plutôt un dépérissement et une défiance générale qui diminue leur ressources et empêche la confiance entre les tribus. L’ambiance est donc beaucoup plus réaliste. Il y a d’ailleurs une inégalité entre les tribus qui font que les chasseurs ailés se pensent supérieurs aux tribus troglodytes qui cachent en fait des trésors. Ce sont des ressorts intéressants dans cette intrigue. Autre originalité : le bestiaire est totalement nouveau. Il y a aussi une magie latente et des légendes qui sont évoquée, mais dans ce premier tome, tout reste un mystère.
La mise en place du contexte de l’histoire et la découverte du monde mystérieux se fait progressivement. J’ai trouvé le style parfois un peu lourd. L’auteur décrit avec beaucoup de précision certains gestes de ses personnages et ça manque de fluidité, mais ça ne m’a pas freinée dans ma lecture. Au contraire, j’ai passé un bon moment. On découvre des personnages très sympathiques, et d’autres plus mystérieux qu’on aimerait mieux connaître, comme cette sorcière Maven la verte.
C’était une bonne lecture pour un début de série qui a un bon potentiel, et je découvrirai volontiers la suite, dès que la bibliothèque l’aura achetée !
Il a l’air sympa :)