Avril en albums est prolongé jusqu’au 15 mai ! Et tant mieux parce que je n’ai pas fini de vous parler d’albums ! Aujourd’hui je vous propose 1 album qui détourne joyeusement un conte bien connu : le Petit Chaperon Rouge.
Il était plusieurs fois
d’Emmanuelle Bastien. Editions L’Atelier du poisson soluble, 2014.
« Il était encore une fois un Petit Chaperon rouge… » Et si, cette fois, on racontait une tout autre histoire ?
L’histoire commence comme toutes les histoires : « Il était une fois ». Le conte se déroule, sans texte. L’illustration se compose de formes imprimées sur le papier. Pourtant on reconnait bien notre Chaperon partir dans la forêt, rencontrer le loup… Et puis, la petite fille peste : « Non, non et non ! c’est toujours la même histoire ! » Alors on retourne le livre et les formes des illustrations ont beau être les mêmes, on plonge dans une toute autre histoire.
Cet album c’est une bibliothécaire qui m’a conseillé de le lire. Elle déplorait qu’il soit peu emprunté alors qu’il beau, neuf et très original. J’ai suivi ses conseils et je l’ai emprunté pour le lire, le relire et étudier sous toutes ses coutures, tellement cet objet est bizarre. Les autres adultes à qui je l’ai fait lire ont été plutôt dérouté par sa forme étrange. Pour ma part, il m’a beaucoup plu. C’est une merveilleuse manière de détourner le Petit Chaperon rouge.
Bien sûr, il est nécessaire de connaître le conte pour en apprécier le détournement. Ici ce sera nécessaire dans la première partie pour reconnaître le conte. Puis la place est laissée libre à l’imagination et à l’interprétation pour construire notre propre histoire. Je n’ai pas eu l’occasion de l’ouvrir avec des enfants, mais je pense qu’ils pourraient y trouver leur compte et ne pas être bloqué par le fait qu’il faut juste laisser courir son imagination.
Encore une fois, L’Atelier du Poisson soluble nous offre un album étrange, certes mais complètement original et qui joue avec nos attentes de lecteur pour nous entraîner dans une direction inconnue. Et j’adore ça !
De Anne-Lise à Zoé, 6 petites filles nous entraînent dans leurs rêves et leur fantaisie. Courageuse comme Mandy qui se bat contre une plante carnivore, sournoise comme Hedwige qui attend que quelqu’un tombe dans son livre-piège ou confuse comme Cléo qui s’est trompée de salle de cinéma, ces petites filles sont bien loin des stéréotypes…
Il y a une vingtaine d’années paraissait Au Théâtre des filles, un abécédaire de Nikolaus Heidelbach mettant en scène des filles. Voici la suite, version début XXIe siècle. Les personnages sont toujours aussi émouvants, les situations décalées et l’humour au rendez-vous. L’on dit souvent des livres de Heidelbach qu’ils s’adressent directement aux enfants et passent difficilement par les adultes. Images sans concession : voici un univers qui n’arrondit pas les angles, loin du politiquement correct. Alors, êtes-vous prêts à repasser par la case enfance ?
Ce livre – et son pendant masculin Que font les petites garçons aujourd’hui ? – sont des abécédaires. Chaque double page est construite de la même manière : à droite, une image en pleine page ; à gauche, l’initiale supportée par un angelot, et une phrase expliquant l’image.
Ce que j’aime bien dans cet album, c’est que tout n’est pas si évident. Je l’ai lu plusieurs fois et à chaque fois je découvrais de nouveaux détails. Les illustrations de droite reflètent un univers riche, étonnant et parfois un peu inquiétant, mais toujours très original. C’est fantastique et très imaginatif (oui, j’accumule les adjectifs, et alors ?) Le texte illustre, explique d’une manière décalée l’illustration (voir si dessous). Et puis les angelots sont tous différents.
Bref, cet album n’a pas un aspect très attirant au premier regard – je dois être la seule à l’avoir emprunté à la bibliothèque -, le style de dessin est quand même plutôt spécial. Mais il se révèle intéressant et riche. Les portraits de filles qu’il fait sont étonnants, jamais attendus et décalés, « loin des stéréotypes » effectivement. Que font les petits garçons aujourd’hui ? est construit selon le même principe, à part que les angelots sont remplacés par de petites diablesses. Je ne suis pas sûre que ce soit aussi sympa pour des enfants. Par contre, en tant qu’adulte, j’apprécie beaucoup le rendu.
Deux êtres, un grand et un petit, se trouvent, s’aiment, se protègent, se cachent, se retrouvent. Toi c’est deux fois toi.
Martine Bourre a écrit et illustré un livre tout simple mais grand comme la vie.
Toutes nos peurs et nos bonheurs sont contenus dans ces pages.
Toic’est un petit album qui fait se répondre un grand être bleu et un petit être orange. Ils dialoguent, jouent sur plusieurs pages. Les deux êtres ne sont pas vraiment identifiés, mais leur relation est très touchante. Elle m’a fait penser à une relation que peuvent avoir un grand et un petit, un adulte (parent, grand frère, grande sœur, etc.) et un enfant.
Le texte consiste en un dialogue entre ces deux êtres, chaque phrase étant écrite dans la couleur du personnage correspondant. Les illustrations sont très simples, on a de grandes formes colorées comme si elles avaient été peintes sur une feuille très granulée. Les images ont donc un grain particulier qui me plaît beaucoup.
Cette histoire est simple et belle, et c’est un petit coup de cœur.
Les éditions MeMo font des livres qui me plaisent beaucoup. Le papier et la couverture sont mates, plutôt épais, mais très doux au toucher. Leurs histoires, d’après ce que j’ai lu jusqu’à présent, sont jolies et touchantes. Parmi leurs auteurs, j’ai découvert Anne Crausaz, Malika Doray et Emilie Vast. Je vous conseille d’aller les découvrir.
Il était une première fois une forêt dans laquelle vivaient des oiseaux qui portaient des couronnes.
Il était une deuxième fois une forêt dans laquelle vivaient des oiseaux qui portaient des chapeaux.
Et il était une fois un oiseau qui portait une couronne, seul dans son arbre. Cet oiseau décida un jour de jeter sa couronne et d’aller voir du pays. Identique aux autres, il sera invisible aux yeux de ses compagnons. Avec un couvre-chef différent, il connaîtra l’exclusion avant… d’être idolâtré ! Heureusement notre oiseau a la tête sur les épaules et sait résister aux sirènes du pouvoir… Son seul credo : accepter les différences permet à chacun de trouver sa place sans jamais s’ennuyer !
Le décor est planté pour écrire toutes les histoires du monde des humains : l’exclusion, la peur, la rencontre, la tyrannie, la tolérance… Des dessins minimalistes, frais et très colorés pour une histoire toute simple qui rappelle des valeurs fondamentales. Une fable politique pour enfants !
Mon avis
Ce très bel album met en scène des oiseaux dans des forêts qui portent soit un chapeau, soit une couronne et qui acceptent, excluent ou vénèrent les oiseaux qui ont un autre couvre-chef. Le graphisme est simple, coloré, et l’histoire est efficace pour un compréhension un brin ironique du monde des hommes.
Et je réalise que j’aime beaucoup les albums publiés par Thierry Magnier : une maison d’édition pour le jeunesse à suivre !
(Cette chronique est vraiment trop courte, mais je l’ai lu il y a 6 mois, la présentation de l’éditeur est très détaillée. Et je tenais absolument à en faire un article à part parce que je trouve cet album génial et que cela mérite qu’on le souligne !)
Dans la famille Ours, on se prépare : ce soir c’est le grand carnaval de la forêt ! Papa Ours est déguisé en grand méchant loup, Maman Ours en Belle au bois dormant, et Petit Ours ? En Boucle d’ours pardi ! Papa Ours est dans tous ses états. Les jupes et les couettes, c’est pour les filles, les oursonnes, les femmelettes, les cacahouètes, les hommelettes ! Pourtant, à l’arrivée du Grand Méchant Loup, déguisé en Chaperon Loup, Papa Ours n’en est plus sûr du tout.
Mon avis
J’adore cet album ! C’est drôle et ça renverse des clichés de manière très ludique. Ce conte détourné (Boucle d’or et les trois ours) est un régal pour les enfants et les plus grands. Il met subtilement à mal les conventions sociales avec des illustrations délicieuses en papier découpé. Un garçon qui se déguise en fille ? Et alors !?
Encore une chronique très courte pour un des albums que j’ai préféré lire cette année, mais il me fallait absolument vous le partager.
Ton mammouth a pataugé dans la gadoue et s’est roulé dans les feuilles mortes ? Laver un mammouth laineux peut être compliqué. Heureusement ce guide va tout t’expliquer…
Mon avis
Comment bien laver son mammouth laineux raconte par étape comment… faire prendre un bain à un mammouth insouciant et un brin peureux. Il faut d’abord l’attirer dans le bain. Grâce à une grue, un skate board… Attention , les grimaces affreuses le font fuir. En suite il faut bien le savonner, le brosse, sans lui mettre de savon dans les yeux : risque de corrida ! L’étape suivante consiste alors à faire descendre un mammouth effrayé du haut de l’arbre où il s’est réfugié. Grâce à un trampoline, sans viser la flaque de boue à côté !
J’ai toujours rêvé d’avoir un mode d’emploi pour pouvoir laver mon mammouth laineux ! Enfin, je vais pouvoir lui donner un bain !
Ce petit album, en plus d’avoir un dessin et des couleurs très chouettes, est loufoque, drôle et plaira sûrement aux enfants, dès 3 ans. Les aventures de ce mammouth et de cette petite fille sous la pluie font étrangement écho à la météo actuelle – qui me désespère – et apportent beaucoup de fraîcheur par leur simple lecture.
N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site de l’illustratrice pour voir quelques unes des belles images de ce livre.
Que se passe-t-il quand l’homme le plus riche de la ville perd la clef de son coffre et que l’homme le plus pauvre de la ville trouve une chaîne en or avec une clef au bout ?
Leur vie change, mais eux, changent-ils ?
Mon avis
Monsieur Picaillon est très riche, il peut s’acheter tout ce qu’il veut et il a de nombreux amis qui viennent pour ses fêtes et sa grosse télé. Basile-le-fil est très pauvre, il aime bien sa vie sans superflu : le soleil, le vent, ses amis. Un jour, Monsieur Picaillon perd la clef de son coffre. Pour vivre, il se retrouve à vendre tout le superflu et il perd ses amis qui ne peuvent plus profiter de ses richesses. Basile, lui, trouve une chaîne en or avec un clef au bout. N’ayant rien à enfermer, il la porte autour du coup, suscitant la jalousie de ses amis. Les deux personnages, que tout oppose, ont jusque là fait leur chemin séparément, l’un sur la page de gauche, l’autre sur celle de droite. Puis ce qui n’aurait pas du arrivé arriva : ils se rencontrèrent et les choses rentrèrent dans l’ordre.
La fin de cette histoire aurait presque un gout amer et fataliste. Là où on aurait attendu une petite morale sur le bonheur et l’argent, sur la rencontre entre pauvreté et richesse, malheureusement, et de manière très réaliste, on en revient à la situation initiale. La morale est bien là, mais elle laisse songeur et fait réfléchir sans imposer de raccourci simpliste.
Je ne m’attendais pas à cette conclusion et j’ai vraiment beaucoup apprécié découvrir cet album. Papier épais, couverture mate, dessin en nuances de gris à l’aquarelle, avec juste ce qu’il faut de couleur pour souligner un élément de l’histoire. Le dessin est sympathique et colle tout à fait à l’historie. C’est donc un bel objet.
L’ayant reçu pour la Masse Critique de Babelio sur la Jeunesse de l’éditrice même, j’ai découvert avec grand plaisir la dédicace personnalisée.
En conclusion un bel album qui fera réfléchir les enfants sur l’argent, le dénuement, la qualité de vie et d’amitié que ces deux situations génèrent. Je le recommande chaudement !
Le temps d’un livre, l’illustratrice Maria Jalibert nous dévoile sa collection de jouets miniatures. Les combinaisons surprennent par leur poésie, leurs fantaisie – orange rangé, rose désordre, tout seul / ensemble, haut les mains, etc. – et leur façon d’assumer ce qui fascine les petits : des derrières, des squelettes, des choses qui brillent…
Un imagier étonnant, déjanté parfois, poétique et ludique ! Pour les amoureux des photos, des jouets rétro, pour les petits rêveurs et les grands enfants.
Mon avis
Autant l’annoncer tout de suite : cet album est un coup de coeur !
Maria Jalibert a sorti tous ses jouets en plastiques et les a rangés, associés, dérangés, classés selon des thèmes ou des logiques bien particulières : par couleur, par taille, par ordre alphabétique, les poissons d’un côté, les jouets cassés de l’autre, ceux qui évoquent la guerre, les animaux…
Chacune des pages est une surprise : les jouets sont vraiment installés de manière étonnante et pas toujours évidente. C’est un régal pour les yeux, c’est drôle, très ludique.
On a des finalités assez classiques qui sont l’apprentissage des chiffres, des formes et des couleurs, et puis il y a des assemblages qui détonnent, qui amusent. Et ça marche pour les petits comme pour les plus grands.
J’ai personnellement pris un grand plaisir à feuilleter puis examiner cet imagier. Il recèle de nombreuses surprises et puis c’est juste très beau ! (oui, cet avis est loin d’être aussi construit qu’il devrait l’être. Pour ma défense, cette lecture date de quelques mois et j’ai tendance à avoir une mémoire de poisson rouge… Pour plus de précisions, je vous invite à lire la chronique sur le site Ricochet).
Dans la cour de l’école, on retrouve toujours les mêmes… Il y a Pierre, le plus grand fournisseur en crottes de nez de l’école, il y a Franck, qui devient bête quand il voit Sabine parce qu’il est trop amoureux d’elle, il y a Valentin, accusé d’avoir peint le hamster de la classe en bleu. Et puis il y a Manu et Mona…
Mon avis
Manu et Mona présentent chacun les enfants qui sont dans la cour de leur école. Chacun prend la parole grâce à un habile procédé : on a d’abord la vision du premier, puis l’on doit retourner le livre pour avoir celle de la deuxième. L’un voit l’une des filles très discrète, l’autre prend la même fille pour une spécialiste du kung-fu. Leurs points de vue s’opposent, se complètent, montrant un aspect différent de chacun des enfants, et se rejoignent au milieu du livre, où Mona, à l’envers, et Manu, à l’endroit – ou inversement – se disent des mots doux.
Malgré un arrière gout d’étrangeté que je n’ai pas réussi à identifier – peut-être à cause du dessin -, j’aime bien cet album qui s’attache à montrer que d’une personne à l’autre, les avis et les considérations sur ceux qui les entourent changent en fonction de ce qu’ils ont vécu avec eux. Il m’a surpris au départ, mais a su me charmer avec ses traits d’humour et ses couleurs incongrues. J’ai trouvé que c’était une belle façon de traiter de la différence tout en démystifiant les terreurs de la récré.
La rubrique musicale pas régulière se transforme en une rubrique fourre-tout et un peu hors sujet (toujours pas régulière, on ne se refait pas !), afin d’évoquer l’enthousiasme de mes dernières trouvailles autant que la nostalgie provoquée par une belle retrouvaille : auteurs, musique, livre, cinéma, série, anecdotes, actualité… tout y passera !
Trouvaille – Nadine Shah et son album contrepétrique
(Ce mot n’existe pas ? Qu’importe, j’invente !)
J’aime beaucoup rien que le titre de l’album : LOVE YOUR DUM AND MAD. Le chemin jusqu’à « aime ta mère et ton père » semble facile et court, et en faire un « aime ton idiot et ton fou », il fallait y penser. Je trouve ce titre génial et il me fallait absolument le souligner.
Cette chanteuse m’a rapidement rendue addict de sa voix et de ses mélodies. Je ne me suis pas encore penchée sur son texte, mais quand bien même elle chanterait la mort et la folie, je chanterais avec elle.
[Rapide coup d’oeil aux paroles] On n’en est d’ailleurs pas loin :
« The devil is in the detail
he’s hiding in the cracks
he came to shake me hand
and then he
stabbed me ine the back »
La folie est bien latente dans le coin, à l’image de l’oeuvre illustrant la pochette.
Je vous laisse avec le premier titre de l’album, « Aching Bones », que vous avez L’OBLIGATION d’écouter en lisant le reste de l’article (ou juste d’écouter si mon blahblah vous ennuie).
(re)Trouvailles – L’histoire de toutes les histoires
Sur la fin de sa vie, le Roi des rois n’a qu’un seul souhait : connaître toutes les histoires du monde. Ses chasseurs d’histoires parcourent alors le monde pour lui en rapporter le moindre. Mais le livre qu’ils en tirent est énorme. Le roi, déplorant de ne pouvoir le lire, demande alors à ses compteurs de lettre et à ses grignoteurs de mots d’en faire un résumé…
On a dû me conter cette histoire à l’école ou à la bibliothèque quand j’étais petite. J’en garde en souvenir très vif et quand je suis retombée sur ce livre il y a peu, j’ai pris grand plaisir, un peu émue je l’avoue, à le relire. C’est une magnifique histoire, écrite par Jean-Pierre Kerlo’ch et illustrée par Bruno Pilorget.
(re)Trouvailles – Tanguy Viel et Laura Alcoba
Cela fait quelques années que j’ai découvert les romans de Tanguy Viel ; j’ai découvert Laura Alcoba avec la rentrée littéraire de septembre 2013. J’ai adoré Paris-Brest, dont le narrateur « exilé à Paris » retourne à Brest pour retrouver sa famille lors du réveillon de Noël ; j’ai savouré Le bleu des abeilles, cet exil d’une petite fille qui découvre la banlieue parisienne au lieu des bord de Seine auxquels elle s’attendait et j’ai souri à son appétit pour la langue française. Le style de l’un suit tous les cheminements de la pensée, sa confusion et ses répétitions, comme un discours maladroit et obsédant, le style de l’autre est précis et adopte à merveille le point de vue de son personnage, petite fille émerveillée, mais sans niaiserie. L’un est publié chez Minuit, l’une chez Gallimard et l’un comme l’autre maîtrisent à la perfection le jeu des mots et des phrases.
Ils n’ont pourtant pas grand chose en commun, si ce n’est la lecture presque simultanée d’un de leur roman à chacun : La disparition de Jim Sullivan pour Tanguy Viel, qui décortique et analyse les clichés du « roman américain » ; et Les passagers de l’Anna C. pour Laura Alcoba, travail de mémoire sur le périple que de jeunes argentins idéalistes ont effectué pour rejoindre Cuba et sa révolution. Deux lectures très différentes, mais qui chacune m’auront fait renouer avec l’univers et l’écriture de leurs auteurs.
(re)Trouvailles – Anecdote
Depuis deux mois, alors que j’ai repris la voiture pour faire ma demi-heure de route matinale et vespérale, pour me rendre au travail à travers les routes de campagne, j’ai eu le grand regret de remarquer un phénomène qui me désole et me dégoute : les animaux écrasés. J’ignore ce qui est le plus horrible : faire la grimace devant le petit tas de chair ensanglantée au milieu de la route ou geindre en reconnaissant le poil roux d’un renard ou les épines d’un hérisson. J’hésite encore.
Comme je tenais absolument à partager mon désarroi face à ce carnage, mais que je ne veux pas faire fuir définitivement les quelques curieux égarés se promenant par ici, je vous mets des photos d’animaux en bonne santé.
Sur ces joyeusetés, je vous laisse avec « Dreary town » de Nadine Shah, en attendant de nouvelles (re)trouvailles.
« I’m not gonna follow you to the ground darling I’m leaving this dreary town«