La Trilogie de l’Empire, 1. Fille de l’Empire – Raymond E. Feist et Janny Wurts

Couverture - Fille de l'Empire

Raymon E. FEIST &  Janny WURTS

La Trilogie de l’Empire, 1. Fille de l’Empire

(traduit par Anne Vétillard)

Editions Bragelonne, 2011

408 pages

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Présentation de l’éditeur

C’est au moment où Mara, unique héritière du clan des Acoma, s’apprête à prononcer les mots qui la consacreront prêtresse pour le restant de ses jours, que Papéwaio, le plus fidèle des soldats du clan, interrompt la cérémonie pour lui annoncer la mort de son père et de son frère. Propulsée à la tête du clan, Mara doit regagner ses terres en urgence pour sauver sa maison de la ruine et de la honte. Car au Jeu du conseil les ennemis des Acoma sont nombreux. Il faut reformer au plus vite l’armée décimée, pérenniser les liens commerciaux qui assurent au clan ses revenus et nouer des alliances politiques susceptibles de mettre en échec les plans des maisons rivales. A condition, bien sûr, de survivre aux assassins toujours plus nombreux qui viennent la traquer jusque dans son fief…

Mon avis

Cette trilogie fait partie de la gigantesque saga de Raymond E. Feist qui débute avec la tétralogie La Guerre de la Faille (ou Les Chroniques de Krondor, selon les éditions). Dans cette première série, le monde de Midkemia est envahi par les Tsurani, un peuple provenant d’un autre monde, via une faille ouverte entre leurs deux mondes. La Guerre de la Faille raconte cette guerre du point de vue des soldats de Midkemia. Dans la Trilogie de l’Empire, nous nous positionnons depuis Kellewan, le monde des Tsurani, et leur empire Tsuranuani. Pour le rapprocher de quelque chose de connu, on est dans une sorte de Japon médiéval d’un autre monde, avec des espèces animales et végétales inconnues, des lois et des traditions très strictes et sévères, dictées par un fort sens de l’honneur. Honneur qui régit toute la vie des Tsurani.

Dans cet environnement, Mara se retrouve la seule héritière de la famille des Acoma, la dernière représentante de sa famille. Alors qu’elle est sur le point de s’engager dans un temple, on lui annonce que son père et son frère sont morts sur Midkemia, à la suite d’une attaque intentionnellement mal planifiée par un commandant de l’armée tsurani ennemi des Acoma.

En tant qu’héritière, Mara est leur prochaine cible. Alors qu’elle échappe de peu à une tentative d’assassinat, elle est déterminée à remettre son domaine malmené par les conséquences de la guerre à flot et à mener à bien cette guerre de sang qui la lie avec cette autre famille depuis des génération pour obtenir vengeance. Pour cela, elle doit s’initier au Jeu du Conseil, ces manipulations que chaque famille noble de l’empire mène pour descendre leurs ennemis et gagner du pouvoir.

Mara est jeune, elle a à peine 17 ans, elle n’est pas mariée. Son domaine est riche et bien géré, mais elle n’a aucune armée pour la défendre. Avec la menace qui pèse sur sa tête, elle doit jouer finement. On la suit développer sa stratégie comme un général de bataille, sur plusieurs années : un mariage avec une famille ennemie, une alliance avec le peuple Cho-ja, ces insectoïdes qui produisent des soldats et des ressources de valeur, l’engagement d’un maître espion et de son réseau.

Pour un roman de fantasy, on a assez peu d’action. Quelques batailles, qui sont comme des pièces sur un échiquier gigantesque, rythment le roman, mais comme l’intrigue se déroule sur plusieurs années, il y a aussi une bonne part de la vie quotidienne de Mara et de ses complots qui sont racontés. On découvre le monde mis en place par les auteurs, toujours riche et plein de surprises, même s’il me semble plus facile de l’appréhender quand on a déjà lu La Guerre de la Faille : en effet, certains éléments, comme les Tout-Puissants, la caste des magiciens de Kellewan, sont dévoilés tard dans l’intrigue, alors qu’on les connaissait de la précédente série.

Le personnage de Mara est aussi agréable à suivre. Elle est intelligente, tenace. On la voit monter des plans audacieux pour se tirer d’affaire, survivre aux complots et s’endurcir. Elle fait des choses dont elle n’est pas fière, elle apparaît froide, mais on voit bien qu’au delà son caractère calculateur, elle n’a pas le choix si elle veut faire perdurer sa famille et elle a aussi ses moments de faiblesse. Sa soif de vengeance est plus forte que tout, et si elle est loin d’avoir été accomplie à la fin de ce premier tome, elle sort grandie des épreuves.

Je conseille chaudement cette série, persuadée que le premier tome en est un aperçu fidèle. Tous les amateurs de fantasy y trouveront leur compte.

Lu pour le Baby Challenge Fantasy

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2 réflexions sur “La Trilogie de l’Empire, 1. Fille de l’Empire – Raymond E. Feist et Janny Wurts

    • Les personnages de la Trilogie de l’Empire ont peu de choses à voir avec les autres saga de Raymond Feist qui ont lieu sur Midkemia, mais c’est bien le même contexte. Et le monde de Midkemia est aussi passionnant !

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