Edgar Alan POE
Histoires extraordinaires (traduit par Charles Baudelaire).
Editions Folio Classique, 2004
417p.
1ère édition (VF) : 1856.
Présentation de l’éditeur
« Voilà une femme étranglée par la force des mains, et introduite dans une cheminée, la tête en bas. Des assassins ordinaires n’emploient pas de pareils procédés pour tuer. Encore moins cachent-ils ainsi les cadavres de leurs victimes. Dans cette façon de fourrer le corps dans la cheminée, vous admettrez qu’il y a quelque chose d’excessif et de bizarre – quelque chose d’absolument inconciliable avec tout ce que nous connaissons en général des actions humaines, même en supposant que les auteurs fussent les plus pervertis des hommes. »
La chronique va être encore plus courte que d’habitude. En effet, je ne me sens pas très légitime à venir parler d’Edgar Alan Poe, ou en tout cas d’en faire une forme d’analyse. Je vais plutôt rester en surface.
Histoires extraordinaires est un recueil de nouvelles d’Edgar A. Poe, constitué par Baudelaire quand il a traduit ses textes pour l’édition française. Il n’aurait donc probablement pas eu la même cohérence si l’auteur lui-même aurait fait les mêmes regroupements. Mais j’ai trouvé ça intéressant puisque on retrouve des thématiques communes à plusieurs nouvelles, ce qui permet d’explorer plusieurs points de vue de l’auteur sur les thématiques en question.
On retrouve le célèbre Double assassinat dans la rue Morgue, en diptyque avec La Lettre volée qui présentent le même personnage de dandy qui résout des problèmes d’apparence insoluble grâce à son intellect. Poe est d’ailleurs l’un des précurseurs du roman policier. Il exploite aussi des découvertes scientifiques de son temps, ou des phénomènes naturels et y ajoute une touche fantastique : un ballon pour aller sur la lune, l’hypnose et ses effets sur la mort, un navire pris dans un maelström en pleine mer. Il y a aussi des histoires de fantômes, bien fantastiques dans le sens où on doute dans un premier de ce qu’on perçoit. Les explications scientifiques sont – souvent – très longues et un peu laborieuses à lire, mais je garde un bon souvenir de la lecture de ce recueil. J’admire toutes les idées développées tout comme l’ambiance qu’il parvient à instiller dans les contes les plus effrayants. Un classique à découvrir !