Quai des bulles, c’est le deuxième plus gros festival BD en France. Il allie salon du livre, rencontres, expositions, séances de projection, ateliers pour petits et grands et des activités un peu plus annexes, mais tout aussi cool que le reste du festival. Sans compter les concours – Jeunes Talents et Court-métrage – et les prix remis à différents auteurs pour leur travail.
La BD est certes à l’honneur, mais Quai des bulles offre une large place à la valorisation de l’illustration en général – en témoigne les stands d’éditeurs jeunesse avec des albums pour enfants – et à l’image projetée. Il y a donc largement de quoi alimenter une visite sur plusieurs jours.
J’ai eu la chance d’être présente sur les 3 jours du festival. Voici donc mon retour, photos à l’appui (les miennes ou celles trouvées sur le site de Quai des Bulles).
L’affiche
Difficile de passer à côté du goéland pour cette édition. Il a littéralement envahi la ville, collé sur les devantures des commerces, accroché sur le revers des vestes, détourné de multiples fois… Une mascotte qu’on aura aussi pu voir en vrai dans les rues de Saint-Malo.
Quai des bulles – jour 1
Bain de foule, expositions Tardi et Dickie (deux extrêmes), promenade en ville, rencontre BD et numérique avec Boulet à la Cambuzz.
J’ai eu le malheur de vouloir faire un tour sur le Quai Saint-Malo (avec les stands des éditeurs) vers 11h. La foule ayant tendance à me faire fuir, je suis ressortie après avoir parcouru quelques allées. L’occasion de retourner en ville et de monter jusqu’à la place du marché aux légumes assister au début de la fresque éphémère réalisée par Olivier Chaos.
Midi est le moment idéal pour s’attarder dans les expositions. J’ai pris le temps de faire celle sur Tardi et Manchette, avec les planches originales de Le Petit bleu de la côte ouest, sympa pour ceux qui aime bien lire une BD debout devant des cadres (ce qui n’est pas tellement mon cas…). Je me suis plus amusée avec « Dickie le looser né« , qui est d’un genre complètement différent. Dickie est un personnage de Pieter de Poortere. Le dessin est très naïf, mais ne vous laissez pas avoir : l’humour noir est au rendez-vous !
Retour en ville. Saint-Malo intramuros regorge de lieux sympa et à l’ambiance particulière. Certains font des déclarations d’amour.
Et c’est évidemment à deux pas de la mer.
Puis vers 17h, on se dirige vers la Grande Passerelle, le nouveau centre culturel pour assister à la conférence de Boulet sur le numérique et son impact sur la BD. C’est un sujet plutôt « bateau » mais c’est intéressant de voir les nouvelles possibilités offertes par le format numérique et les blogs (voir le blog de Boulet). Il nous parle de quelques posts en particulier : Brassens dans le cosmos, Le Long voyage ou encore Notre Toyota était fantastique.
Quai des bulles – jour 2
Exposition La BD chinoise, le marché aux légumes (bis), des achats pour rien ?, atelier colorisation
L’exposition sur la BD chinoise, malgré son parti pris (« l’arrivée désolante du manga japonais et du numérique », c’est pour moi une remarque qui n’a rien à faire sur un panneau d’exposition, il faut un minimum d’objectivité et de partialité, non ?) a permis de faire découvrir des artistes chinois au dessin superbe (Zao Dao, Lu Ming, Wang He). C’est très beau et ça a d’ors et déjà rejoint ma wishlist.
La matin à l’ouverture, c’est aussi le moment d’aller faire un tour dans l’espace jeunesse et son retourneur de temps.
Retour à la place du marché aux légumes pour voir l’avancement de la fresque :
La visite du stand Delcourt m’a fait craqué sur 2 comics : Fox-Boy de Laurent Lefeuvre et Terra Prime de Philippe Ogaki. Vu la queue qu’il y avait aux dédicaces, j’ai préféré passé mon chemin, mais j’ai quand même beaucoup aimé découvrir Fox-Boy (l’autre, je n’ai pas encore eu le temps de l’ouvrir). J’ai aussi craqué pour l’oeuvre d’une artiste auto-édité : Obsidiurne et sa série Le Dévoreur de temps. Ses artbooks sont superbes et sa série est prometteuse. Et puis on aura pu parler de fantasy ce qui est plutôt cool. (d’ailleurs elle m’a presque convaincue de lire Outlander !)
Quai des bulles – jour 3
Rencontre avec Tim à L’Alambic, fresque du marché aux légumes (suite et fin), derniers craquages.
Tim est dessinateur et bloggueur de BD. Il a publié Quotidien Survival, un album qui parle de ses expériences professionnelles et des perles gratinées prononcées par ses collègues. C’est cette rencontre qui m’a donné envie de découvrir son travail. N’hésitez pas non plus à visiter son blog A cup of Tim, ses dessins, faits au feutre, très colorés, sont vraiment superbe. Ca crée une ambiance particulière que j’aime beaucoup.
J’ai d’ailleurs pris son livre, et j’en ai profité pour craquer sur la BD Mjöllnir dans l’espoir plutôt vain de réussir à rencontrer Pierre-Denis Goux pour lui transmettre toute mon admiration. Je suis aussi passée par le stand de La Poule qui pond, éditeur clermontois de jeunesse, pour prendre Le voleur de chaussettes, un très bel album.
En passant, dernière photo de la fresque alors qu’elle est presque terminée. Je sais pas vous, mais j’adore !
Bonus
Ce qu’on aura pas pu faire
- Obtenir une dédicace de Zao Dao, parce que l’éditeur était en rupture de stock sur son stand
- Assister à la rencontre avec Etienne Davodeau parce que c’était blindé.
- Retourner à la Grande passerelle assister à la performance de Kim Jung Gi (trop loin pour ce qu’avaient déjà subi mes pieds).
Ce qu’on aura pu faire
- Jouer au contrario dans les bars de Saint-Malo pour gagner des badges aux couleurs de quai des bulles. (« Le souk des morts » pour vous, ça fait référence à quelle BD ?)
- Lire la Gazette de la Mouette et apprendre tous les secrets du festival
- Détourner à notre manière l’affiche de cette année
- Feuilleter des BDs dans l’espace Canal BD
- Se faire « Skin Jacker » = se faire dessiner un tatouage éphémère choisi par l’équipe de Skin Jacking (attention aux jeux de mots graveleux passés 18h).
- Lire une BD sur un banc au soleil, alors que la messe sonne à deux pas.
- Se promener sur les remparts de la ville la nuit.
J’ai passé un super weekend, entre pluie et beau temps. Rendez-vous l’année prochaine !
Et un dernier détournement qui résume tout :