Du sang sur la glace – Jo Nesbø

Couverture - Du sang sur la glace

Jo NESBØ

Du sang sur la glace

(traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier)

Editions Gallimard, 2015

153 pages

Collection Série Noire

Présentation de l’éditeur

Quand on gagne sa vie en supprimant des gens, il peut être compliqué, voire dangereux, d’être proche de qui que ce soit.

Olav est le tueur à gages attitré d’un gangster qui règne sur la prostitution et le trafic de drogue à Oslo. Lorsqu’il tombe enfin sous le charme de la femme de ses rêves, deux problèmes de taille se posent.

C’est la jeune épouse – infidèle – de son patron.

Et il est chargé de la tuer…


C’était l’un des hommes du Pêcheur. Cela n’avait rien de personnel. Et je le lui avait dit avant qu’il s’écroule, en laissant une trace de sang sur le mur en béton. Non que j’eusse pensé que cette information lui faciliterait les choses. Le jour où je me ferais moi-même abattre, j’aimerais autant que ce soit personnel.

J’ai lu ce roman après avoir entendu la chronique de Clara Dupont-Monod sur France Inter (par contre n’allez pas l’écouter si vous ne voulez pas vous faire spoiler un roman célèbre d’Agatha Christie). Elle parle tellement bien des livres, qu’elle donne envie de lire tout ce dont elle parle. Là, je me suis dit que c’était pile le genre de livre qu’il me fallait : un thriller, plutôt court, et de Jo Nesbø. Un roman qui promettait d’être passionnant, du genre dont on ne décroche plus. L’idéal pour me détacher des rapports et soutenances de la fin de l’année universitaire, sans devoir plonger et assimiler un style et un univers nouveau.

Et effectivement, j’ai adoré me plonger dans cette lecture.

Jo Nesbø nous fait suivre le chemin d’Olav, un « expéditeur » ou un tueur à gages. Olav n’est pas un homme méchant. C’est un homme dyslexique, qui se considère donc comme quelqu’un qui n’est pas très intelligent. Il tue parce qu’il ne sait pas faire autre chose : ni proxénète, ni braqueur. On ne connait pas vraiment sa vie au début du roman. On va la découvrir peu à peu, avec notamment les liens qu’il a eu avec ses parents. On sait qu’il n’aime pas qu’on maltraite les femmes et qu’il a aidé une ancienne prostituée qui avait des dettes.

Daniel Hoffman, son patron, lui donne une nouvelle mission : tuer sa femme. Olav va donc s’exécuter et se planque près de l’appartement de son patron pour observer sa cible. Mais la femme est très belle et il tombe amoureux d’elle. Et quand il voit qu’elle se fait battre par son amant, il décide de tuer ce dernier. Ce qui est évidemment une mauvaise idée… Olav est alors pris dans une machinerie infernale dont il va devoir se sortir seul.

J’ai trouvé que ce roman – court, certes – était génial. On suit le point de vue d’Olav, personnage singulier, atypique. Un tueur, dyslexique – je l’ai déjà dit – avec un rapport particulier aux femmes, et qui lit avec acharnement. L’action, grâce au découpage du roman, est brillamment menée. La personnalité d’Olav est la clé de tout le récit. Sans lui, le livre – et notamment sa fin – n’aurait pas cet effet-là.

Je vous laisse donc là-dessus, espérant vous avoir donné envie de lire ce génial petit roman. Je le conseille chaudement, malgré son ambiance glaciale et sombre. C’est un excellent thriller, d’autant plus intense et palpitant qu’il est court.

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