Le Camp des morts – Craig Johnson

 

 

 

Craig JOHNSON
Le Camp des morts (traduit par  Sophie Aslanides)
Editions Gallmeister, 2012
375 pages
Collection Totem

Présentation de l’éditeur

Lorsque le corps de Mari Baroja est découvert à la maison de retraite de Durant, le shérif Longmire se trouve embarqué dans une enquête qui le ramène cinquante ans en arrière. Il se plonge alors dans le passé mystérieux de cette femme et dans celui de son mentor, le légendaire shérif Connally. Tandis que résonne l’histoire douloureuse de la victime, d’autres meurtres viennent jalonner l’enquête. Aidé par son ami de toujours, l’Indien Henri Standing Bear, le shérif mélancolique et désabusé se lance à la poursuite de l’assassin à travers les Hautes Plaines enneigées.

Le deuxième volet des aventures de Walt Logmire nous entraîne au coeur d’une violence tapie dans les paysages magnifiques du Wyoming.


Le shérif Walt Longmire est toujours secoué par ce qu’il a vécu dans sa dernière enquête (voir Little Bird)  quand un nouvel évènement vient ébranler Durant. L’ancien shérif, le mentor de Longmire, crée un mouvement de panique à la maison de retraite quand il exige l’ouverture d’une enquête et une autopsie sur le corps de Mari Baroja. La vieille femme semble avoir succombé à une mort naturelle, mais Lucian est persuadé du contraire. Walt Longmire décide alors de faire confiance à l’ancien shérif et plonge dans le passé de la victime. L’enquête se complexifie alors même que la neige tombe sans arrêt et que le blizzard menace.

Après la découverte de Little Bird, je me suis replongée avec grand plaisir dans une enquête du shérif Walt Longmire, et l’ai lu en une petite journée seulement lors du dernier Weekend à 1000. On a de tout dans cette enquête : une vieille histoire d’amour, un mariage abusif, un héritage, une longue poursuite dans la neige, et bien sûr une accumulation de meurtres qui confirme la suspicion de l’ancien shérif quant à la mort de Mari Baroja. L’intrigue est finalement assez complexe et plonge ses racines dans l’histoire locale, dans laquelle Longmire va devoir fouiller, bon gré mal gré.

A cela s’ajoute la vie personnelle du shérif. Il est plutôt désabusé de nature, mais sa dernière aventure l’a rendu d’autant plus amer. Heureusement, il est bien entouré, entre Vic, son adjointe, son ami Henry ou encore sa fille. Il a aussi récupéré un chien qui le suit partout comme son ombre. Il ne manque pas d’humour, est un brin cynique, mais cela ne l’empêche pas d’avoir beaucoup d’affection pour son petit monde. Vous l’aurez compris : j’aime beaucoup ce personnage en apparence bourru, mais qui possède un bon sens de l’autodérision et une finesse certaine quand il s’agit de gérer ses contemporains.

Dans cette atmosphère de neige à la violence feutrée qui éclate comme des gouttes de sang sur le blanc immaculé (je me sens poète aujourd’hui), je n’ai pas vu le temps passer, et je n’ai qu’une hâte : retrouver le shérif dans un autre roman de Craig Johnson. Une très bonne lecture !

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