Nightside, 1. Vieux Démons – Simon R. Green

Couverture - Vieux démons
Simon R. GREEN
Nightside, 1. Vieux démons (traduit de l’anglais pas Grégory Bouet)
Editions L’ombre de Bragelonne, 2007.
253 pages.
.

Présentation de l’éditeur

Je m’appelle Taylor, John Taylor. Ma carte de visite dit que je suis détective privé, mais en fait je suis plutôt un expert pour retrouver les objets perdus. Ça fait partie du don avec lequel je suis né… dans le Nightside.

J’en suis parti il y a pas mal de temps pour sauver ma peau et ce qu’il me restait de raison. Aujourd’hui, je gagne ma vie au grand jour. Mais ces derniers temps, les clients se font rares. Aussi, lorsque Joanna Barrett a débarqué dans mon bureau, le fric suintant par tous les pores de sa peau, pour me demander de retrouver sa fugueuse de fille, je n’ai pas pu dire non.

C’est là que j’ai découvert où sa fille s’était barrée. Dans le Nightside : deux kilomètres carré d’enfer en plein cœur de Londres, un endroit où il est toujours trois heures du mat’ : où l’on croise des mythes à tous les coins de rue ; où l’on peut boire un pot avec un monstre. Faut pas s’y fier aux apparences et tout y est possible.

J’avais juré de ne jamais y remettre les pieds. Mais une jeune fille est en danger, et sa mère compte sur moi. Alors je n’ai pas le choix : il faut que je rentre à la maison…

Mon avis

Ce roman a tout du blockbuster d’action : attractif parce qu’il y a de belles images (ou une quatrième de couverture intrigante) et que l’univers a l’air original ; mais qui se révèle au bilan tel qu’il est : une caricature dépourvue de toute subtilité. (pour ne pas dire que « ça ne vole pas bien haut »).

Au départ, on a l’impression d’avoir affaire à un fantastique polar, avec un détective charismatique, bien qu’un peu paumé (genre : barbe de trois jours, imperméable, esprit  de déduction phénoménal, etc.) et doté d’un don plutôt utile dans sa profession puisqu’il lui permet entre autre de retrouver les objets perdus.

Le premier chapitre m’a emballée. Ca se lisait bien et le Nightside était décrit comme un endroit dangereux où tout est possible, assemblage hétéroclite de plusieurs mythes, folklores, dimensions. Le lieu paraît aussitôt fascinant et on a hâte d’y plonger pour commencer à en découvrir les mystères… C’est au moins une chose que l’auteur aura réussi. Pour le reste c’est aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. On dirait que l’auteur s’est amusé à reprendre un par un tous les éléments du plus stéréotypé des films évoqués plus haut. Par exemple, il y a une fille, que le personnage principal (dans le premier quart du roman). Et celle-ci, la première chose qu’elle lui dit après la scène, c’est « Mon héros ! ». J’ai hésité à rire, ne croyant pas que l’auteur ait pu faire prononcer à son personnage une phrase aussi clichée avec les apparences les plus sérieuses et les plus sincères. Et ben si, il a pu. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à critiquer à tout va ce que je lisais : les dialogues, les états d’âmes du personnage, les connaissances qu’il croise…

La seule chose que l’auteur a vraiment réussi, c’est la création de l’atmosphère lugubre, dangereuse, fantastique, étrange du Nightside. Et la fin aussi. J’ai bien l’action du dénouement, dans l’affrontement final avec l’ennemi. L’auteur m’a vraiment surpris. A mon sens, il faut pas mal d’imagination pour arriver à un tel résultat, surtout qu’il ne se prive pas pour donner des détails. Seulement, tout le reste n’est que caricature, non voulue semble-t-il. Mais bon, même les caricatures sont lisibles, tout comme les films d’action blockbuster sont tout à fait regardables. J’ai pris un certain plaisir à lire ce premier tome. Mais il est sûr que je ne plongerai pas mon nez dans la suite.

Laisser un commentaire