Une aventure d’Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l’ombrelle, tome 1 : Sans âme – Gail Carriger

Couverture - Sans âme

Présentation de l’éditeur

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ?

Mon avis

Alexia est une vieille fille aux origines italiennes. De quoi la rendre indésirable pour une bonne partie de la société londonienne. Mais plutôt fière de l’être, elle ne perd aucune occasion de le rappeler grâce à sa langue bien fourchue et un vocabulaire châtié, ce qui la mène dans de superbes joutes verbales et conflits ouverts avec lord Maccon, le loup garou le plus en vue de Londres…

Mélange de Steampunk et de Bit-lit – les scientifiques ont la part belle avec leur inventions folles et, loups-garou, vampires et fantômes sont acceptés en tant que citoyens à part entière de cette Angleterre sous le règne de Victoria -, la société décrite par Gail Carriger est plutôt séduisante. Et le fait d’avoir Alexia comme guide rend le tout encore plus palpitant… Je ne suis pas très branchée bit-lit. Pourtant, je ne sais pour quelle raison ce livre me faisait de l’oeil depuis un moment. Et une fois mon nez dedans, j’ai eu du mal à le lâcher. Sans aller jusqu’au coup de coeur – ce roman souffre un peu de superficialité – ce fut un très bon divertissement. Je me suis beaucoup amusée à suivre Alexia dans ses intrigues amoureuses et le mystère dans lequel elle est prise malgré elle. D’abord il y a une profusion du discours indirect libre (ouille, je sais ça fait très pédant de dire ça, mais je ne vois comment l’exprimer autrement) qui instille dans les descriptions et la narration le point de vue l’Alexia, toujours très au fait des convenances, mais soit en décalage, soit avec ironie. Ainsi, elle pense beaucoup ce qui se passe autour d’elle soit à du point de vue de ce qui est convenable, ou de ce qui est à la mode, ou encore de ce qui paraît stupide ou intelligent. Et il y a de cette manière une vraie dynamique tout au long du roman qui mène sans difficulté le lecteur bien accroché à ses pages jusqu’à la fin.

Je ne raconterais pas plus avant l’histoire, mais le seul bémol que je mettrais est le fait que l’intrigue amoureuse prend trop rapidement le pas sur l’énigme à résoudre. En soi, j’ai bien rigolé à la manière dont tout ça s’est déroulé, mais il y a comme un effet de « oh, c’était juste ça… » quand on finit par découvrir le pot aux roses. Pour le reste, difficile de rester un tantinet objective : j’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture !

Voir aussi l’avis de : La croisée des chemins

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Gail CARRIGER. Une aventure d’Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l’ombrelle, tome 1 : Sans âme. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvie Denis. Editions Le Livre de Poche ; Orbit, 2012. 424 pages.

3 réflexions sur “Une aventure d’Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l’ombrelle, tome 1 : Sans âme – Gail Carriger

  1. Johanna dit :

    Super ta chronique! Je ne connaissais pas du tout ce roman, mais ça m’a l’air très sympa. Au fait, tu connais Vampires de l’Arizona? Dans le genre, c’est très sympa aussi!

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